Un phénomène silencieux mais ravageur
Il commence souvent par de petits signes : une fatigue persistante, des difficultés de concentration, une perte d’enthousiasme. Puis vient le moment où l’on craque. Le surmenage professionnel, souvent minimisé, est une réalité pour un nombre croissant de salariés, de managers et de dirigeants.
« Le surmenage n’est pas une faiblesse, c’est un signal d’alerte que quelque chose doit changer. »
En 2024, près d’un actif sur deux se disait en situation de détresse psychologique liée au travail, selon OpinionWay. Le burn-out, forme extrême de l’épuisement professionnel, touche désormais tous les secteurs et tous les niveaux hiérarchiques.
Comprendre les causes profondes
Le surmenage au travail ne naît pas uniquement d’un excès d’heures de travail. Il est le résultat d’un déséquilibre chronique entre les exigences professionnelles, les ressources personnelles et la reconnaissance reçue.
- Des attentes floues ou contradictoires de la part de la hiérarchie
- Un manque de contrôle sur l’organisation de son travail
- Une pression constante à la performance
- L’absence de sens ou de reconnaissance
Ces facteurs génèrent une tension permanente, usent la motivation, et finissent par altérer la santé mentale et physique.
« On ne s’effondre pas parce qu’on travaille trop, mais parce qu’on travaille dans le vide. » — Christophe Dejours, psychiatre du travail
Les signes qui doivent alerter
Le surmenage au travail s’installe de manière insidieuse. En voici quelques signaux précurseurs :
- Fatigue chronique, troubles du sommeil
- Perte de concentration, oublis fréquents
- Irritabilité, repli sur soi
- Cynisme vis-à-vis de son travail
- Sentiment d’inefficacité ou de ne plus être à la hauteur
Lorsque ces symptômes persistent au-delà de quelques semaines, il est essentiel de réagir.
Des chiffres qui interpellent
- 44% des salariés français se disent en détresse psychologique (OpinionWay, 2024)
- 2,5 millions de personnes seraient à risque élevé de burn-out (Baromètre Empreinte Humaine, 2023)
- Le coût du stress professionnel est estimé à plus de 3 milliards d’euros par an en France (INRS)
Prévenir plutôt que guérir : les leviers à activer
- Clarifier son cadre et ses priorités
Trop de professionnels vivent dans une urgence permanente par manque de clarté. Définir ce qui est vraiment prioritaire, oser dire non, structurer son temps : autant d’actions qui réduisent la surcharge mentale.
- Se reconnecter à ce qui a du sens
Perdre le sens de son travail, c’est perdre l’énergie pour le faire. Se poser la question du « pourquoi » permet de réancrer son action dans une dynamique porteuse.
- Renouer avec son corps et ses besoins fondamentaux
Le surmenage coupe du ressenti corporel. Pourtant, c’est souvent le corps qui parle en premier. Prendre soin de son sommeil, de son alimentation, de son rythme : des basiques trop souvent négligés.
- S’autoriser à demander de l’aide
Faire appel à un coach, un thérapeute ou simplement partager ses difficultés avec un pair peut éviter de basculer. L’isolement aggrave l’épuisement.
La dépolarisation : un levier puissant contre le surmenage
Parmi les approches qui permettent d’agir en profondeur, la dépolarisation occupe une place singulière. Développée par Pierre David, fondateur de l’Académie de la Haute Performance, cette méthode part d’un principe simple :
« Tout ce que l’on fuit, juge ou cherche à contrôler à l’extérieur reflète une tension non résolue à l’intérieur. »
Appliquée au surmenage, la dépolarisation permet de comprendre ce qui, en soi, pousse à l’hypercontrôle, à l’auto-exigence, à la peur du vide ou de l’échec. Elle aide à libérer ces tensions intérieures, à retrouver une stabilité émotionnelle, et à réinventer une façon de travailler plus alignée.
Un dirigeant qui surinvestit peut découvrir qu’il fuit l’inaction par peur de ne pas exister. Un manager perfectionniste peut réaliser que derrière son besoin de tout maîtriser se cache une peur d’être jugé ou abandonné. En les intégrant, ces polarités cessent de diriger notre comportement.
Témoignage
« Je me levais avec une boule au ventre, je passais mes journées en apnée. Grâce au travail de dépolarisation, j’ai compris que je voulais toujours prouver ma valeur, même quand tout allait bien. Aujourd’hui, je suis plus serein, et mes équipes le ressentent. » — Émilie, directrice d’un réseau de franchises
Sortir du surmenage au travail, c’est possible
Sortir du surmenage ne se résume pas à lever le pied ou prendre des vacances. Il s’agit d’un changement de posture profonde. Un recentrage. Une reconnexion à soi. Et parfois, un accompagnement ciblé.
Quelques pistes concrètes pour se préserver durablement
- Réaliser un audit personnel de son équilibre de vie
- Prendre de vraies pauses, en déconnectant du travail
- Se former à la gestion du stress et des émotions
- Travailler sur ses croyances (« je dois tout gérer seul », « je n’ai pas le droit à l’erreur »)
- Explorer des approches comme la dépolarisation pour transformer ses schémas profonds
Conclusion : vers un rapport apaisé au travail
Le travail peut être une source d’épanouissement, pas d’épuisement. À condition d’y mettre de la conscience. Sortir du surmenage, c’est choisir de ne plus subir. C’est remettre du choix, du sens, et du souffle dans son quotidien professionnel.
Chez Breizh Boost, nous accompagnons les professionnels en quête d’un équilibre durable entre performance, sens et bien-être.
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